Le 21 janvier 2017, l’O’Gib fêtait l’ouverture de ses portes. Gilbert, le créateur de ce lieu et ami, m’a proposé d’exposer pour l’occasion. Je n’ai pas voulu simplement ressortir des images déjà poncées sur les réseaux sociaux. J’ai cherché à créer des photographies montrant ce qui faisait l’âme de cet endroit. J’ai beaucoup réfléchi et je suis finalement arrivé à cette conclusion évidente : l’essence de ce lieu venait des gens qui le peuplaient. Ils y entraient inconnus et petit à petit montraient qui ils étaient véritablement.
J’ai pris le parti de faire deux portraits de toutes les personnes m’ayant fait l’honneur de participer à ce projet. Le premier est inexpressif, sans aspérité, sans sourire, tel celui qu’on colle dans nos passeports. Pour le réaliser, je faisais entrer la « victime » dans mon studio après un simple bonjour et un café. Les postures s’en trouvent un peu tendue. Puis, après une plus ou moins longue discussion, nous préparions ensemble une mise en scène symbolisant quelque chose qui le tenait à cœur. Nous revenions alors dans le studio et prenions une seconde photo. Les deux images collées l’une à l’autre deviennent alors un portrait représentant deux facettes du même individu.
Les photos de cette série sont tirés en 5 exemplaires signés et numérotés. Au moins un des exemplaires disponibles ont été offerts aux participants au projet.